Wednesday, October 17, 2012

EST QU'IL EST IVOIRIEN CE PAUL KOFFI KOFFI?

Ce qui, plus que des infiltrations, tend à montrer qu’Alassane Ouattara n’est pas face à des inconnus. Sur le mobile des attaques, les informations avancent d’abord la situation « frustrante » des mercenaires enrôlés pour combattre le président Gbagbo et qui, abandonnés à eux-mêmes, continuent d’attendre, sans espoir, les 5 millions fcfa de prime promis à chacun, alors que selon La Lettre du Continent, 42 de ces mercenaires burkinabè devraient recevoir 7 millions fcfa chacun. Ensuite, il y a tous ces prisonniers libérés et armés par le camp Ouattara, ainsi que de nombreux infiltrés dans les rangs des dozos pour « combattre pour la cause » et qui, à la fin, ont été remerciés de façon cavalière. Enfin, qu’on le veuille ou non, il y a tous ces soldats, gendarmes, policiers et autres corps habillés issus de l’armée régulière du pays (ex-Fanci, ex-Fds) qui, bien que non en exil, ont perdu qui leurs emplois, qui leurs postes depuis qu’Alassane Ouattara a pris le pouvoir. « Nous, on ne se bat pas pour le Fpi et ses cadres mais pour nous-mêmes. On ne se bat pas pour la politique. Ouattara et ces gars se foutent de nous. Ils se foutent de tous les Ivoiriens. Ils ont trompé tout le monde, à commencer par ceux d’entre nous qui étions dans son combat. Ils vont voir, ça ne fait que commencer », nous avait confié, au téléphone, un individu qui a requis l’anonymat mais qui revendiquait mordicus son appartenance au groupe des assaillants, « le Commando choco », selon ses propres termes. C’était après les attaques à Dabou et Jacqueville. Mais pourquoi continuer ces attaques quand, après coup, ce sont les cadres et militants du Fpi qui paient les pots cassés face au régime totalitaire et affolé de Ouattara ? Réponse de notre interlocuteur anonyme : «Quand Ouattara va tomber, tous les Ivoiriens vont respirer, y compris le Fpi ! Ok, c’est bon. On a trop parlé », a-t-il tranché en raccrochant. « Effectivement, au niveau de ces hommes (qui ont attaqué Azito, Ndlr), il y avait de vrais militaires. C’est cela le drame qu’il faut indiquer, à savoir qu’il y a des infiltrations et des implications », a reconnu, lundi soir, sur le plateau du journal télévisé, le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi. Aucun doute n’est donc permis.

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