Monday, March 9, 2015

Crimes du camp Ouattara


Côte d’Ivoire : Deux ans après la découverte du charnier de Togueï à Duékoué, où en est la justice annoncée ?


Le 20 juillet 2012, le camp de personnes déplacées de Nahibly, situé à la sortie de la ville de Duékoué (ouest de la Côte d’Ivoire) est attaqué par des jeunes encadrés et soutenus par des éléments des Forces républicaine de Côte d’Ivoire (FRCI) du President Ouattara et des chasseurs traditionnels Dozos. Une centaine de personnes ont été retrouvées mortes, par balles et par incendie, dans l’enceinte du camp, tandis que plusieurs centaines sont toujours portées disparues. 

Trois ans après la découverte de plusieurs corps dans un puits de la périphérie de Duékoué, dans l’Ouest du pays, les parents des victimes s’inquietent de l’enlisement des procédures judiciaires relatives aux crimes commis dans cette région . Les familles des victimes perdent confiance dans une institution judiciaire qui semble soumise à des pesanteurs injustifiables »Cette inertie de la justice est d’autant plus incompréhensible qu’aucun responsable des forces de l’ordre n’a été entendu dans cette affaire, alors même que plusieurs éléments ont été identifiés par les victimes, notamment au sein du contingent des Forces républicaines de Côte d’Ivoire de Duékoué. Sur les 3 000 morts recensés pendant cette période, un tiers des victimes ont été répertoriées dans cette région, où vit aussi Julien. «. C'était un fief pro-Gbagbo, et les combats ont été très violents», rappelle le père Cyprien, qui se trouvait aux premières loges . «Dès l'aube, la foule a envahi la mission catholique, ça tirait de partout !» se souvient-il.

 Duékoué, bourgade sans charme de l'ouest ivoirien, fut le théâtre de certains des épisodes les plus sanglants de la crise postélectorale. Duékoué a été le dernier verrou dans la conquête de l'ouest du pays par les forces alliées à Ouattara. Quand la ville a été prise le 28 mars 2011 par les milices de Ouattara, les jours suivants, on dénombrera près d'un millier de morts, dont un certain nombre froidement exécutés. La peur sera telle, que les habitants refuseront longtemps de quitter l'enceinte de la mission catholique. Une partie d'entre eux sera finalement relogée dans un camp de déplacés à Nahibly, une localité voisine. Jusqu'à ce que ce site soit lui-même attaqué le 20 juillet 2012.




On July 20, 2012 a displaced camp in Nahibly, located just outside the town of Duékoué (West of Ivory Coast) is attacked by young people supervised and trained by Ouattara's forces ( FRCI ) and a government-funded militia of traditional hunters called Dozo. Hundreds of people were found dead, shot and burned to death in the camp, while hundreds are still missing.

Three years after the discovery of several bodies in a pit on the outskirts of Duékoué, in the west of the country, the victims' parents are worried of the stalled judicial proceedings relating to crimes committed in the region.
 Duékoué, a charmless western town in Ivory Coast, was the scene of some of the bloodiest episodes of the post-election crisis. Duékoué was the last bolt in the conquest of the West of Ivory Coast by forces loyal to Alassane Ouattara. When the city was taken on March 28, 2011 by Ouattara's militias and thugs, almost a thousand people were slaughtered, including a good number who were coldly executed. Fear was such, that people who found shelter inside a catholic church, refuse to leave the long walls of the Catholic mission. Some of them will eventually be relocated to a displaced Nahibly camp, a neighboring locality. Until this site was itself attacked a year later on July 20, 2012 by the same forces loyal to President Ouattara. 
The victims' families are losing confidence in President Ouattara's judicial system. This inertia of justice is even more incomprehensible that no charge of law enforcement has been heard in this case, even though several elements were identified by the victims, particularly within President Ouattara's forces in Duékoué.
The Gbagbos were arrested in 2011 after French troops and U.N. peacekeepers backed by pro-Ouattara forces stormed a bunker where they had been holed up at the presidential mansion in Abidjan.

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