Principal parti d’opposition, le FPI est divisé en deux camps : le premier veut concourir à la présidentielle d’octobre derrière M. N’Guessan, quand le second refuse un tel scénario et fait de la libération de l’ex-président Laurent Gbagbo "le coeur de la stratégie de lutte du parti".
Dans les affaires qui occupent le monde politique ivoirien et préoccupent les militants du FPI, c’est une fois de plus Pascal Affi N’Guessan auquel les juges donnent raison.
"La fronde est déboutée", s’est réjoui Mamadou Sanogo, un proche du président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, qui avait saisi la justice pour invalider cette décision."Interdiction" est faite aux "frondeurs" "d’utiliser le logo et le sigle du FPI et de poser tout acte au nom du FPI sous peine d’amende de 10 millions de francs CFA (15.000 euros)" à chaque infraction, a poursuivi M. Sanogo.
"Oh honte! Affi n’a qu’aller prendre sa carte au RDR" (le parti au pouvoir, NDLR) ont réagi en choeur une centaine de militants, après la décision de la justice qui selon eux, "ne juge pas, mais exécute des ordres".
Michel Sery Gouagnon opposant à Affi a dénoncé une justice politique oeuvrant au profit du "boy du roi", le président du FPI, qui est accusé par ses adversaires de collusion avec le pouvoir. Pour Aboudramane Sangaré qui ne peut donc plus se prévaloir selon le juge, du titre de président par intérim du FPI le verdict rendu ne l’empêchera pas de s’adresser aux militants du parti d’opposition au nom de Laurent Ggagbo : « Personne ne pourra m’empêcher d’aller au contact des militants du FPI. Personne ne pourra m’empêcher d’aller à la rencontre des forces politiques et démocratiques pour sauver la Côte d’Ivoire. »
« Il s’agit d’une justice aux ordres du pouvoir », estiment les opposants à Pascal Affi N’Guessan qui voient là une collusion entre le président du parti d’opposition socialiste et le pouvoir en place pour mieux mettre de côté une partie du FPI dans le paysage politique ivoirien.
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